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soundtrack of mylife - Page 5

  • le Taraf de Haïdouks

    Une belle galette festive pour finir l'année 2019 en fanfare.

    La musique tzigane est depuis quelques années à la mode en Occident. Parmi la déferlante de disques et de groupes, plus ou moins authentiques, qui débarquent chez nos disquaires, il est incontestablement un groupe qui fait l'unanimité, par son côté pionnier, pas racoleur ni commercial pour un sou, et surtout terriblement musical : le Taraf de Haïdouks.

    *** superbe démonstration de violon dont les cordes sont étirées : c'est aussi un violoniste pour mariages

    Ce groupe originaire de Clejani, petit village de Transylvanie roumaine, a été "découvert" au début des années 90, au moment de l'ouverture de la Roumanie post-Ceaucescu, par deux producteurs belges, Stéphane Karo et Michel Winter.

    En 1991, le label Crammed publiait un premier disque sobrement intitulé Musique des Tziganes de Roumanie qui mettait en lumière une musique mêlant virtuosité et sensibilité. Le morceau "Balada Conducatorolui" (La ballade du dictateur) est même devenu une sorte de "tube" (toutes proportions gardées) de la chute du communisme à l'Est.

  • Chronique de Metropolis Shanghaï - Showboat to China

    shangai.JPGUn disque que je me suis procuré pour les mêmes raisons que le précédent. Il s'agit cette fois-ci d'un de ces "audiofilms" chers au label munichois Winter & Winter. Celui-ci cherche en l'occurence à restituer l'ambiance sonore du Shanghaï des années 30-40, entre musique chinoise traditionnelle, mélodies centreuropéennes importées par les réfugiés juifs, swing de bar qu'on pourrait croire tout droit sorti d'un film de Wong Kar-Waï, et bruits de la rue et de la vie quotidienne qui servent de lien à tout cela.

    Un album-concept dont il est difficile de rendre compte à travers un seul extrait sonore, mais c'est la contrainte du genre.

  • chronique album : David Binney, Welcome to Life

    Casting de luxe pour ce disque du saxophoniste alto sorti en 2004 aux Etats-Unis, mais seulement récemment en Europe. Outre le leader, on retrouve en effet Chris Potter au ténor, Craig Taborn au piano, Adam Rogers à la guitare, Scott Colley à la contrebasse et Brian Blade à la batterie. David Binney, saxophoniste injustement méconnu, est pour moi l'un des meilleurs sur l'instrument actuellement.

    Complice de Uri Caine dans ses relectures de Mahler, il a depuis réalisé quelques très bons disques en leader, dont celui-ci n'est pas le moindre. Avec une écriture et un jeu qui se promènent constamment sur la crète entre mélodie et dissonances, Binney exprime un lyrisme porteur qui donne corps à l'une des plus intéressantes expressions du jazz américain contemporain.

  • Rashanim : Masada Rock

    Un autre disque, paru simultanément chez Tzadik, documente une relecture de Masada par un trio guitare-basse-batterie, entre jazz et rock (mais pas "jazz-rock").

    masada2.JPGLe disque s'intitule d'ailleurs Masada Rock et il est l'oeuvre de Rashanim, un trio emmené par le jeune guitariste Jon Madof. Celui-ci était déjà l'auteur d'un beau premier disque chez Tzadik (Rashanim), sur lequel il exposait ses propres compositions. Cette fois-ci Jon Madof et ses deux complices Shanir Ezra Blumenkranz (basse et oud) et Mathias Kunzli (batterie et percussions) proposent une relecture énergique de quelques morceaux peu connus du premier songbook de Masada.

    Ils ont en effet préféré ne pas reprendre les morceaux les plus célèbres du répertoire zornien, et ont choisi des morceaux qui n'ont encore jamais été publiés sur support discographique. L'essentiel des titres est joué de manière incisive, très rock effectivement, avec une formidable dextérité de la part du leader. Toutefois, il y a quelques passages, vers la fin du disque notamment, qui prennent plus le temps de respirer, en mettant en valeur l'aspect oriental des mélodies par l'utilisation du oud. A noter que Marc Ribot est invité à croiser le fer guitaristique avec Jon Madof sur deux titres.

    Une autre belle interprétation du répertoire de Masada, qui est en train d'acquérir ses statuts de classique de notre temps.

  • John Zorn : Masada Rock

    Ca faisait quelques temps que je n'avais pas parlé de Masada. Voici donc quelques nouvelles du projet zornien à travers deux disques parus récemment. Des disques dont j'annonçais d'ailleurs la sortie dans une précédente note.

    masada.JPGLe volume 11 de la Birthday Celebration series consacrée aux concerts donnés au Tonic en septembre 2003 pour les cinquante ans de John Zorn est un triple CD du Bar Kokhba Sextet. Il couvre ainsi trois des quatre sets donnés par le groupe les 12 et 13 septembre. Le premier du 12, et les deux du 13 pour être précis. Le deuxième set du 12 est passé à la trappe pour on ne sait quelle raison. Reste qu'avec trois sets et plus de trois heures de musique, il y a quand même de quoi largement combler le fan que je suis. A l'origine Bar Kokhba était le nom d'un double album paru en 1996 sur lequel des musiciens issus de la Downtown Scene jouaient des thèmes de Masada en petites formations. Deux ans plus tard, un autre double album sur le même principe, The Circle Maker, mettait en lumière deux groupes : le Masada String Trio (Mark Feldman au violon, Erik Friedlander au violoncelle et Greg Cohen à la contrebasse) sur le premier disque, et le Bar Kokhba Sextet (les trois précités plus Marc Ribot à la guitare, Joey Baron à la batterie et Cyro Baptista aux percussions) sur le second. C'est ce groupe qui s'est reformé pour l'occasion. En cinq ans, le son du groupe s'est quelque peu modifié, pour s'enrichir.

    L'influence de l'Electric Masada se fait sentir par moments, notamment dans le jeu de Marc Ribot. De manière générale, le son du groupe est plus incisif, moins léché que sur The Circle Maker. Le format des morceaux est ralongé, les musiciens se permettent de prendre plus de solos. Tout cela est sans doute dû à l'enregistrement live de la performance et au murissement du projet Masada, joué par un nombre toujours croissant de musiciens. On est ici en présence d'une interprétation de Masada faite de diverses influences, au confluent des styles personnels des musiciens présents.

    Il y a des éléments de surf music (Marc Ribot), des percussions dans un style exotica (Cyro Baptista), des incursions dans la musique de western (Zorn est un grand fan d'Ennio Morricone), une paire rythmique plus clairement ancrée dans le jazz (Greg Cohen et Joey Baron), et des jeux de cordes empruntés à la composition contemporaine (Mark Feldman et Erik Friedlander). Et bien sûr, le parfum oriental des mélodies de Masada. Une approche légère du songbook composé par Zorn, qui s'écoute avec un grand plaisir.

  • Biographie de The Clash - fin

    En novembre 1980, sort Sandinista !, un triple album cette fois-ci pour lequel The Clash choisit de présenter tels quels tous les morceaux enregistrés en studio et de le vendre au prix d'un simple album, le groupe n'ayant pas baissé les bras dans sa lutte contre le mercantilisme de sa maison de disques CBS : celle-ci s'arrache les cheveux, la presse anglaise fait la fine bouche mais les critiques internationales sont excellentes (album de l'année dans la presse française) et, pour la première fois, The Clash vend plus de disques aux Etats Unis qu'en Angleterre, même si dans un premier temps les fans sont assez déconcertés par ce disque où le dub fait son apparition mais aussi le funk et le rap (The Magnificent Seven). Comme son titre l'indique, Sandinista ! met également encore plus en avant les positions politiques de Joe Strummer et le soutien du groupe à la cause sandiniste.

    clash2.JPG

    En 1982, le groupe sort son album le plus commercial, Combat Rock avec les imparables Should I Stay Or Should I Go ? (chanté par Mick Jones et repris en 1991 pour illustrer une campagne de pub Levi's) et Rock The Casbah qui resteront près de six mois dans les charts américains. Mais la crise est là et malgré un succès commercial croissant, les choses tournent au vinaigre entre les membres du groupe : Topper Headon est viré à cause de sa dépendance à l'héroïne et Mick Jones, accusé de " déviationnisme " par rapport à la ligne punk-rock du début, partira fonder Big Audio Dynamite.

    En 1984, Joe Strummer et Paul Simonon continuent l'aventure de leur côté avec un dispensable et dernier album Cut The Crap mais la foi n'est plus là : le groupe n'y survit pas et splitte en 1985.

    Visionnaire et courageux, The Clash a été le premier groupe à inclure reggae, rap et dub dans sa musique, devenant ainsi l'un des groupes de rock les plus importants des années 80.