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soundtrack of mylife - Page 5

  • Mahala Raï Banda

    rai.JPGPlus d'une décénie après le Taraf de Haïdouks ,  Stéphane Karo et Michel Winter remettent ça avec ce nouveau groupe, le Mahala Raï Banda.

    On est passé de la campagne à la ville (le nom du groupe fait d'ailleurs référence au ghetto tzigane de la périphérie de Bucarest, le Mahala), et aux cordes originelles se sont ajoutés des cuivres. Ce groupe est en fait né de la rencontre, à Bucarest, du violoniste Aurel Ionita originaire de Clejani comme le Taraf de Haïdouks, et d'une section de cuivres issue des fanfares militaires moldaves.

    La musique du groupe mêle ainsi habilement les deux principales branches de la musique tzigane : les cordes virtuoses des tarafs et les cuivres endiablés des fanfares. Cela donne une musique qui se déroule sur un tempo très élevé, propice à la fête et à la bonne humeur, mais avec toujours cette pointe de tendre mélancolie douce-amère liée au timbre particulier des chanteurs tziganes. Par ailleurs, le disque bénéficie du mixage et de la production de Shantel, dj francfortois d'origine moldave qui s'est fait connaître dans la capitale financière allemande en organisant les soirées Bucovina Club, rencontre des boucles électroniques et des mélodies est-européennes (à ne pas manquer pour qui séjourne à Francfort !).

    Au final, le disque ressemble à une succession de tubes tous plus entraînants les uns que les autres dont un imparable "Iest Sexy" qu'on ne peut s'empêcher de reprendre à tue-tête.

    Mahala Raï Banda, Crammed Discs, 2004

  • The New Talent Jazz Orchestra : The Sound of New York Jazz Underground

    talent.JPGUn titre assez ronflant pour ce double album qui cherche avant tout à dresser un premier bilan.

    Ce disque porte en effet le n°200 de FSNT. Pour l'occasion, de nombreux musiciens qui enregistrent régulièrement pour lui se sont réunis l'année dernière pour enregistrer 16 morceaux en grande formation : 8 originaux et 8 reprises (Coltrane, Shorter, mais aussi... Aphex Twin comme en témoigne la radioblog).

    Quelques très bons moments sur ce disque qui peut être une introduction intéressante à cette nouvelle scène jazz new-yorkaise, même si personnellement je lui préfère certains des disques présentés ci-dessus.

  • le Taraf de Haïdouks

    Une belle galette festive pour finir l'année 2019 en fanfare.

    La musique tzigane est depuis quelques années à la mode en Occident. Parmi la déferlante de disques et de groupes, plus ou moins authentiques, qui débarquent chez nos disquaires, il est incontestablement un groupe qui fait l'unanimité, par son côté pionnier, pas racoleur ni commercial pour un sou, et surtout terriblement musical : le Taraf de Haïdouks.

    *** superbe démonstration de violon dont les cordes sont étirées : c'est aussi un violoniste pour mariages

    Ce groupe originaire de Clejani, petit village de Transylvanie roumaine, a été "découvert" au début des années 90, au moment de l'ouverture de la Roumanie post-Ceaucescu, par deux producteurs belges, Stéphane Karo et Michel Winter.

    En 1991, le label Crammed publiait un premier disque sobrement intitulé Musique des Tziganes de Roumanie qui mettait en lumière une musique mêlant virtuosité et sensibilité. Le morceau "Balada Conducatorolui" (La ballade du dictateur) est même devenu une sorte de "tube" (toutes proportions gardées) de la chute du communisme à l'Est.

  • Chronique de Metropolis Shanghaï - Showboat to China

    shangai.JPGUn disque que je me suis procuré pour les mêmes raisons que le précédent. Il s'agit cette fois-ci d'un de ces "audiofilms" chers au label munichois Winter & Winter. Celui-ci cherche en l'occurence à restituer l'ambiance sonore du Shanghaï des années 30-40, entre musique chinoise traditionnelle, mélodies centreuropéennes importées par les réfugiés juifs, swing de bar qu'on pourrait croire tout droit sorti d'un film de Wong Kar-Waï, et bruits de la rue et de la vie quotidienne qui servent de lien à tout cela.

    Un album-concept dont il est difficile de rendre compte à travers un seul extrait sonore, mais c'est la contrainte du genre.

  • chronique album : David Binney, Welcome to Life

    Casting de luxe pour ce disque du saxophoniste alto sorti en 2004 aux Etats-Unis, mais seulement récemment en Europe. Outre le leader, on retrouve en effet Chris Potter au ténor, Craig Taborn au piano, Adam Rogers à la guitare, Scott Colley à la contrebasse et Brian Blade à la batterie. David Binney, saxophoniste injustement méconnu, est pour moi l'un des meilleurs sur l'instrument actuellement.

    Complice de Uri Caine dans ses relectures de Mahler, il a depuis réalisé quelques très bons disques en leader, dont celui-ci n'est pas le moindre. Avec une écriture et un jeu qui se promènent constamment sur la crète entre mélodie et dissonances, Binney exprime un lyrisme porteur qui donne corps à l'une des plus intéressantes expressions du jazz américain contemporain.

  • Rashanim : Masada Rock

    Un autre disque, paru simultanément chez Tzadik, documente une relecture de Masada par un trio guitare-basse-batterie, entre jazz et rock (mais pas "jazz-rock").

    masada2.JPGLe disque s'intitule d'ailleurs Masada Rock et il est l'oeuvre de Rashanim, un trio emmené par le jeune guitariste Jon Madof. Celui-ci était déjà l'auteur d'un beau premier disque chez Tzadik (Rashanim), sur lequel il exposait ses propres compositions. Cette fois-ci Jon Madof et ses deux complices Shanir Ezra Blumenkranz (basse et oud) et Mathias Kunzli (batterie et percussions) proposent une relecture énergique de quelques morceaux peu connus du premier songbook de Masada.

    Ils ont en effet préféré ne pas reprendre les morceaux les plus célèbres du répertoire zornien, et ont choisi des morceaux qui n'ont encore jamais été publiés sur support discographique. L'essentiel des titres est joué de manière incisive, très rock effectivement, avec une formidable dextérité de la part du leader. Toutefois, il y a quelques passages, vers la fin du disque notamment, qui prennent plus le temps de respirer, en mettant en valeur l'aspect oriental des mélodies par l'utilisation du oud. A noter que Marc Ribot est invité à croiser le fer guitaristique avec Jon Madof sur deux titres.

    Une autre belle interprétation du répertoire de Masada, qui est en train d'acquérir ses statuts de classique de notre temps.