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Bel exemple de constance et de dynamisme régional, le Tilt Festival de Perpignan est le symbole d'une ville qui vibre chaque année pour les arts numériques et les musiques électroniques. Un peu comme le festival "les déferlantes" vers le mois de Juin, organisé au parc Valmy, au milieu d'un parterre de maison neuve à Argeles sur mer.
Salle de spectacle high tech, située au cœur de Perpignan, El Mediator, s'inscrit cette année encore à la pointe de la création contemporaine. Spectacles multimédia, djing, vjing, cinéma, débats & conférences, nuit électronique, soirée sound system, spectacles et performances, du 12 au 15 mars l'évènement mêle pointures et jeunes pousses avec le même enthousiasme.
Côté musique, les amateurs de clubbing décalé pourront ainsi profiter du talent du crew Kill The DJ le même soir qu'un de leurs plu beau fleuron, j'ai nommé Chloé. Ils retrouveront également le pionnier techno Dave Clark, les anglais Hextatic et le collectif audio-visuel Addictive TV qui présentera sa relecture de Slumdog Millionaire du réalisateur Danny Boyle.
Le lendemain, les amateurs de musique enfumée verront se produire un véritable monstre sacré du mouvement "new roots" avec les Bush Chemists, précédés par Lyricson, ainsi que DJ Stani & N'Zeg du Peuple de l'Herbe.
Le rythme tombe ensuite et il est temps d’en venir aux raisons de cette création. Dans « Almost Break Down » Banal joue la carte de la sincérité dans une ballade pop triste et épurée. Les voix et les synthétiseurs s’unissent dans un mélange d’acoustique et de contrefait des plus fortuits. Le refrain explose une nouvelle fois avec une déstructuration tout en retenue. Le schéma est efficace, bien ficelé mais légèrement moins frais que lors du titre précédent. L’atmosphère se fait ensuite plus pesante avec « Hey, I’m Not to Fall In Love ». Encore une fois, si les titres de ces chansons ressemblent étrangement aux poèmes torturés que vous écriviez en 2nde4 quand votre copine vous larguait pour aller s’acoquiner avec ce salaud de Jean-Baptiste Seurat, le quaterback de l’équipe de natation du lycée, leur contenu n’a rien de cul-cul. L’acoustique est mise à l’honneur dans cette ballade sombre et belle comme la pluie. Les notes coulent doucement sur la voix de Banal qui s’assume un peu plus et pousse vers les aigus sur une mélodie brillamment écrite. L’ambiance et la construction de ce titre rappellent les premières heures de Syd Matters, et ça c’est franchement la classe.
« The Complaint for Everything » et sa rythmique guitare/flanger nous replonge dans les heures les plus sombres de la musique moderne : le rock des années 90. On est là encore dans une ballade sombre et rebelle qui ne décolle malheureusement jamais vraiment. L’ensemble reste cohérent et intelligemment écrit mais manque de folie en dépit d’une mélodie catchy. Un second souffle est vite retrouvé avec l’entame du titre phare de l’album : « Call of Fame ». Un piano ringard et une rythmique basique démarrent avant d’être rejoints par des violons synthétiques des plus kitsch. Nous sommes à deux doigts de sombrer dans la musique qui accompagnait la scène de gang-bang du film de boule de samedi dernier mais Brandon décide d’intervenir. Sa voix grave et suave prend l’ascendant et continue de renforcer le caractère kitsch à la limite du porno de ce titre, le propulsant du même coup dans la catégorie des titres de génies à l’humour sale assumé. Le tout ronronne en cœur avec l’artiste avant d’exploser dans un rythme disco dark flamboyant. Un miracle de kitsch, un diamant brut, une pure beauté glam rock/disco survolée par son interprète assumant enfin sa personnalité délurée, nous gratifiant même d’un solo agressif et chaud, coulant ses notes gluantes dans notre cou, faisant trembler notre corps de mille spasmes salaces.
L’EP se termine donc sur une belle promesse. Brandon nous gratifie de 5 titres intelligemment écrits et de 3 pépites qu’on a envie de réentendre peaufinées, gratifiée d’une production à la hauteur, donnant pleine conscience de la profondeur des arrangements brillants notre ami.
Qui est Brandon Banal ? Vous le connaissez peut-être sous les traits de cet énergumène jeune et arrogant qui n’hésite pas à démontrer la valeur d’artistes aussi primordiaux que Francky Vincent ou Muse. Alors pourquoi diable le Skeud, institution du bon goût et de l’exception artistique, se lance-t-il à l’écoute critique de l’opus présenté ici, en dehors des raisons amicales qui nous unissent à Brandon et de son petit cul légendaire ?
Je vais être franc avec toi ami lecteur. J’en ai ma claque. Marre de ces jeunes cons qui ont l’outrecuidance que je n’ai pas eu, de venir la ramener et faire un disque qui reprendra la quintessence de leurs influences les plus diverses sans jamais amener quelque chose de nouveau sur le tapis. Marre de ces connards dont l’unique ambition est un jour de devenir le nouveau Yves Duteil ou Bob Dylan. Marre de ces drogués illettrés qui viennent nous dire ce qu’ils pensent avec le brio d’un élève de 4ème tentant avec peine d’expliquer à sa camarade de classe qu’il aime ses seins naissants et voudrait lui faire des choses dont lui-même n’a pas idée ou une idée disproportionnée puisque le monsieur du site pornographique est tout de même étrangement membré.
Brandon Banal est bel et bien un de ceux-là (hormis la partie dédiée à l’illettrisme bien entendu). Alors pourquoi continuer à écouter son EP ? Eh bien parce que malgré tout cela, il m’est difficile d’arrêter l’écoute répétée de ces 5 titres. Un peu de la même manière qu’il arrive à nous convaincre que Muse est le plus grand groupe de rock de tous les temps, Brandon Banal parvient à nous replonger dans les chansons d’amour torturées et dans une pop rock mille fois entendue.
La faute à une personnalité débordante tout d’abord. C’est bien simple, y en a partout ici. Banal n’est pas un de ces faux torturés qui tentent de se faire les veines à la cuillère à café. Si ça souffrance n’a rien d’exceptionnel, sa manière de la traiter n’a en revanche rien de banal justement. Malgré les poses lascives et faussement sérieuses que prend Brandon dans les photos qui accompagnent son EP, un mélange d’humour, de légèreté et de finesse parvient à nous faire accrocher dès l’entame de match. « The Jungle » démarre sur des bases pop connues et entendues des milliers de fois. Mais dès les premières notes de chant et cette basse funky, on se retrouve propulsé aux bonnes heures des Supertramp et consorts. Les arrangements sont d’une belle profondeur et la mélodie intelligente.
Le tout s’emballe rapidement dans une pop acidulée pianistique caractéristique du rock glam anglais des années 70-80. Mais la voix et les mots de Brandon rendent l’ensemble cohérent et digérable. Force est de constater que d’entrée de jeux, les idées fusent et que Banal est parvenu à les articuler de manière intelligente et cohérente dans cette jungle aux couleurs fluo.
Mais en 1985, les Smiths prennent un virage un peu plus dur, presque rockabilly, avec leur deuxième album, Meat Is Murder, où Morrissey fait l'apologie du végétarisme et laisse cours à sa fascination morbide pour le monde de la violence et de la délinquance. Malgré un numéro un dans les charts anglais, l'accueil de la presse est cette fois un peu plus critique et le groupe part pour une tournée aux USA, aidé pour l'occasion par un autre guitariste, Craig Gannon (Aztec Camera), durant laquelle ils rencontreront un réel succès, laissant des traces durables dans la pop autochtone. Les Smiths vont alors traverser une des périodes les plus créatrices mais aussi les plus houleuses de leur vie, les relations entre Marr et Morrissey commençant doucement à s'envenimer.
Les plus créatrices car c'est en juin1986 que paraît leur chef-d'oeuvre, The Queen Is Dead, au registre musical et textuel plus riche, avec les désormais incontournables I Know It's Over et Some Girls Are Bigger Than Others. La pochette de cet album représentant Alain Delon dans une pose d'abandon reflète le goût de Morrissey pour les icônes gay même si à cette époque il n'a pas encore fait son coming out. La dévotion autour des Smiths atteint alors son apogée et filles et garçons tombent amoureux de celui qui chante si bien leurs vies.
De son côté, Johnny Marr, fatigué des caprices de star de son chanteur et de ses obsessions sixties, commence à enregistrer des sessions avec Billy Bragg ou Bryan Ferry, ce qui rend Morrissey hystérique. Trop investi dans les Smiths et dans sa quête de la célébrité, celui-ci ne peut accepter les escapades de son guitariste. Le ton monte et Johnny Marr quitte le groupe en août 1987 après avoir enregistré ses parties de guitare sur Strangeways Here We Come, sans croiser une seule fois Morrissey en studio. Ce quatrième album, quasi posthume, ne tient pas toutes ses promesses malgré l'excellent Girlfriend In A Coma et le groupe, tenté un moment par l'aventure en trio, se sépare. Suivront en 1988 un album live, Rank, enregistré pendant la tournée The Queen Is Dead et deux compilations : Best 1 et 2 en 1992 et Singles en 1995.
Johnny Marr continuera de son côté les collaborations plus ou moins heureuses avec The The, Depeche Mode, Pretenders, Pet Shop Boys et Talking Heads avant de fonder Electronic avec Bernard Sumner (New Order) avec lequel il enregistrera trois disques. Quant à Morrissey, il poursuit une carrière solo inégale en signant avec Parlophone. La section rythmique du groupe intentera, elle, un procès en 1991 aux deux têtes pensantes du groupe pour de sombres histoires de royautés.
L'influence du duo Morrissey/ Marr a été telle pour tout le rock indépendant qu'ils sont considérés aujourd'hui comme les véritables parrains de la fameuse « pop anglaise » qui se transformera quelques années plus tard en « brit-pop ».
Manchester, début des années 80. Le punk n'est plus qu'un lointain souvenir, la new wave s'essouffle et la pop est définitivement trop superficielle et synthétique pour un dénommé Steven Morrissey, grand fan de musique, tout particulièrement de David Bowie, T-Rex, Alice Cooper et des New York Dolls (il écrira même un livre sur eux) et par ailleurs lecteur assidu de Thomas Hardy et Oscar Wilde. Après des essais journalistiques au Record Mirror (le NME ne voudra jamais de lui) et dans divers fanzines, cet étrange jeune homme finit par passer à l'acte grâce à sa rencontre avec un guitariste au jeu plutôt original, Johnny Marr. Le 4 octobre 1982, ils donnent leur premier concert sous le nom de The Smiths, dans un club de Manchester, épaulés par ceux qui deviendront respectivement bassiste et batteur du groupe, Andy Rourke et Mike Joyce. Très vite, un public restreint mais fidèle se reconnaît dans les paroles critiques et les prises de position radicales de Morrissey dans la presse (on le surnommera « big mouth ») ainsi que dans ses poses anti-machistes sur scène où il se produit avec des glaïeuls dans les poches arrière de son jean ! Curieusement, le groupe ne signe pas avec l'illustre label mancunien Factory mais avec un petit label indépendant londonien Rough Trade. Hand In Glove, leur premier single paraît en mars 1983, suivi par This Charming Man et What Difference Does It Make ? : tous trois mettent en valeur la voix ambiguë de Morrissey et les arpèges cristallins typiques du jeu de guitare de Johnny Marr.
En 1984, leur premier album, The Smiths, se classe à la deuxième place des charts anglais, une première pour un petit label, et marque le début de ce que l'on appellera par la suite le rock indépendant. La presse et le public s'enflamment pour les Smiths et font de Morrissey le porte-parole des laissés pour compte de l'administration Thatcher. Une première compilation, Hatful Of Hollow, regroupant singles, faces B et sessions radio sort également la même année.
Manchester, début des années 80. Le punk n'est plus qu'un lointain souvenir, la new wave s'essouffle et la pop est définitivement trop superficielle et synthétique pour un dénommé Steven Morrissey, grand fan de musique, tout particulièrement de David Bowie, T-Rex, Alice Cooper et des New York Dolls (il écrira même un livre sur eux) et par ailleurs lecteur assidu de Thomas Hardy et Oscar Wilde. Après des essais journalistiques au Record Mirror (le NME ne voudra jamais de lui) et dans divers fanzines, cet étrange jeune homme finit par passer à l'acte grâce à sa rencontre avec un guitariste au jeu plutôt original, Johnny Marr.
Le 4 octobre 1982, ils donnent leur premier concert sous le nom de The Smiths, dans un club de Manchester, épaulés par ceux qui deviendront respectivement bassiste et batteur du groupe, Andy Rourke et Mike Joyce. Très vite, un public restreint mais fidèle se reconnaît dans les paroles critiques et les prises de position radicales de Morrissey dans la presse (on le surnommera « big mouth ») ainsi que dans ses poses anti-machistes sur scène où il se produit avec des glaïeuls dans les poches arrière de son jean ! Curieusement, le groupe ne signe pas avec l'illustre label mancunien Factory mais avec un petit label indépendant londonien Rough Trade. Hand In Glove, leur premier single paraît en mars 1983, suivi par This Charming Man et What Difference Does It Make ? : tous trois mettent en valeur la voix ambiguë de Morrissey et les arpèges cristallins typiques du jeu de guitare de Johnny Marr.
En 1984, leur premier album, The Smiths, se classe à la deuxième place des charts anglais, une première pour un petit label, et marque le début de ce que l'on appellera par la suite le rock indépendant. La presse et le public s'enflamment pour les Smiths et font de Morrissey le porte-parole des laissés pour compte de l'administration Thatcher. Une première compilation, Hatful Of Hollow, regroupant singles, faces B et sessions radio sort également la même année.