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soundtrack of mylife - Page 8

  • jazz - classique : Kenny Wheeler Other People

    Kenny Wheeler et un quatuor à cordes

    Il faut du culot pour à musicien de jazz pour enregistrer avec un quatuor à cordes. Et il faut tout le talent de Kenny Wheeler, dont on ne compte plus les disques chez ECM, pour réussir haut la main, sur ce troisième album en solo paru chez CamJazz.

    kenny.JPGEn compagnie du Hugo Wolf String Quartet ; le trompettiste et bugliste anglo-canadien (parfois rejoint par le pianiste John Taylor) mêle lyrisme et accents jazz, esprits classiques et souffle (c’est le cas de dire puisque Kenny est un souffleur) de modernité. D’une grande poésie, "Other People" voit Wheeler se mettre au service du quatuor, qui a toute lattitude pour s’exprimer ("String Quartet n. 1" permet aux deux violons, au violoncelle et à la viole de converser pendant plus de dix minutes : source : https://lisavioloniste.wordpress.com/cours-de-violon-perpignan-66/ ).

    Il s’agit là d’une "musique sans ego" comme le rappellent les notes de pochettes. En tout cas, ce disque propose des plages d’une grande poésie, dotées d’un pouvoir d’évocation rare, parcourues par un souffle épique, à la fois intenses et retenues. Du très grand art.

  • Mohammad Jimmy Mohammad Trio / The Ex

    Mercredi soir, au Point Ephémère, l'affiche ressemblait à une séance de rattrapage pour ceux qui avaient loupé la soirée de clotûre de la dernière édition de Banlieues Bleues. On retrouvait en effet sur la scène de la salle des bords du canal Saint-Martin deux des trois groupes présents à Bobigny en avril dernier.

    Le trio du chanteur éthiopien Mohammad Jimmy Mohammad

    Tout d'abord le trio du chanteur éthiopien Mohammad Jimmy Mohammad, mais sans Han Bennink, suivi des Néerlandais de The Ex, mais réduit à leur formule nucléaire de base (chant, guitare, basse et batterie).

    Je n'ai pas grand chose à ajouter sur la première partie par rapport à mon compte-rendu d'il y a quelques mois. Ce n'est pas le genre de musique qui évolue d'un concert à l'autre, mais il n'empêche que c'est vraiment fantastique - notamment par cette alliance de dépouillement instrumental et de force hypnotique des rythmes déployés. Juste accompagné par un joueur de krar (lyre traditionnelle éthiopienne) et un percussionniste à la tête de tambours rudimentaires, le chanteur aveugle déploie des merveilles de groove lancinant à l'aide de sa voix de miel. Comme la dernière fois, le public qui dans sa majorité ne semblait pas connaître ces musiciens auparavant a été fasciné et s'est laissé entraîner sur les terres de cette musique traditionnelle de la corne de l'Afrique, assez éloignée en apparence des fulgurances punk de The Ex.

    mohamed.JPGLa seconde partie était elle en revanche assez différente du concert d'avril. Sans invité, recentrés sur les quatre membres permanents du groupe, The Ex ont proposé un concert dans une pure veine punk-rock. De l'énergie brute, sauvage, aiguisée par les riffs de guitare entêtants, mais nuancée - différence notoire par rapport aux canons du genre - par le drumming fort varié et chaloupé de Katherina à la batterie. Connaissant plus The Ex par leurs multiples collaborations avec des instrumentistes adeptes des musiques improvisées que par leur propre carrière, j'étais un peu en territoire inconnu, au milieu d'un public beaucoup plus rock que ceux auxquels je me joins d'ordinaire. Néanmoins, le contraste de la brutalité et de la recherche mélodique toujours sous-jacente propose une certaine définition de la beauté à laquelle je ne suis pas insensible.

    Ceci m'a donné envie de remplir la radioblog de morceaux un peu hors cadre, entre no wave new-yorkaise, krautrock allemand et musiques post-punk, précédés par une chanson de Mohammad Jimmy Mohammad.

  • Montreux Jazz Festival

    Montreux Jazz Festival le 30 juin

    Le Montreux Jazz Festival commence demain le 30 juin et va dérouler sa prodigieuse liste de groupes jazz (Diana Krall, Abdullah Ibrahim, Marcus Miller...), moins jazz (Tracy Chapman, Santana, Sting, Black Eyed Peas...) et beaucoup moins jazz (Deftones, The Strokes...) jusqu'au 15 juillet 2012.

    Pas besoin d'aller en Suisse entre lac et montagnes cependant pour profiter de cette manifestation exceptionnelle. Le site du festival propose en effet l'accès à une "plateforme unique, des messages multimédia au contenu exclusif, tel que des extraits vidéo de concerts, des photos, des offres spéciales et plein d'autres surprises!" Waou ! Moi qui ai poussé le voyage jusqu'à Lausanne sans jamais participer au festival, c'est avec le coeur ému que j'ai cliqué sur le Montreux Jazz Community et téléchargé l'application i-comm pour rejoindre la communauté.

    montreux-jazz-festival.JPGJe continue plein d'entrain et installe le logiciel. Bref tout un poème qui s'arrête pourtant net pour moi lors du lancement du programme. En effet, ce dernier a rencontré des erreurs et a visiblement préféré prendre un café au soleil avec les belles en question. C'est vrai que c'est assez étonnant à l'heure des blogs et du web 2.0 d'avoir à installer ce type de programme.

    Quand les erreurs s'en mêlent en prime, c'est à vous redonner le goût du réel. Et pour ceux qui trouvent que, de toute manière, les récentes programmations de Montreux manquent sévèremment de jazz, je dirais : restons ouverts, entre lac et montagne et sans ordinateur, on est bien aussi.

  • chronique jazz : Ellery Eskelin -Ten

    Ellery Eskelin : Ten

    Depuis dix ans, le saxophoniste Ellery Eskelin est à la tête d'un trio superlatif composé de la pianiste et accordéoniste Andrea Parkins et du génial batteur Jim Black. Pour fêter cet anniversaire, Hat Hut publie un nouvel enregistrement du groupe, sobrement intitulé Ten. Mais, plutôt que de proposer une sorte de rétrospective nostalgique, le trio innove une nouvelle fois, larguant les amarres de la composition pour présenter des pièces totalement improvisées.

    Autre nouveauté, la présence de trois invités, et non des moindres : la chanteuse Jessica Constable, le bassiste Melvin Gibbs (entendu aux côtés d'Arto Lindsay) et surtout Marc Ribot - mon guitariste préféré. L'adjonction de ces trois invités élargit le champ d'investigation du trio d'Eskelin qui propose un disque plus expérimental qu'à l'accoutumée, mais paradoxalement moins "violent" dans les sonorités employées.

    Apaisement et légèreté pourraient même être les maîtres mots de cet enregistrement. Les délicates zébrures électriques de Marc Ribot font à ce propos - mais qui s'en étonnera - merveille, contrastant avec les solos puissants du saxophoniste.

    Ellery Eskelin : Ten, Hat Hut, 2004

     

  • blind test ultime

     

     

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