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Pop music : Brandon Banal – Call of Fame - suite

Le rythme tombe ensuite et il est temps d’en venir aux raisons de cette création. Dans « Almost Break Down » Banal joue la carte de la sincérité dans une ballade pop triste et épurée. Les voix et les synthétiseurs s’unissent dans un mélange d’acoustique et de contrefait des plus fortuits. Le refrain explose une nouvelle fois avec une déstructuration tout en retenue. Le schéma est efficace, bien ficelé mais légèrement moins frais que lors du titre précédent. L’atmosphère se fait ensuite plus pesante avec « Hey, I’m Not to Fall In Love ». Encore une fois, si les titres de ces chansons ressemblent étrangement aux poèmes torturés que vous écriviez en 2nde4 quand votre copine vous larguait pour aller s’acoquiner avec ce salaud de Jean-Baptiste Seurat, le quaterback de l’équipe de natation du lycée, leur contenu n’a rien de cul-cul. L’acoustique est mise à l’honneur dans cette ballade sombre et belle comme la pluie. Les notes coulent doucement sur la voix de Banal qui s’assume un peu plus et pousse vers les aigus sur une mélodie brillamment écrite. L’ambiance et la construction de ce titre rappellent les premières heures de Syd Matters, et ça c’est franchement la classe.

« The Complaint for Everything » et sa rythmique guitare/flanger nous replonge dans les heures les plus sombres de la musique moderne : le rock des années 90. On est là encore dans une ballade sombre et rebelle qui ne décolle malheureusement jamais vraiment. L’ensemble reste cohérent et intelligemment écrit mais manque de folie en dépit d’une mélodie catchy. Un second souffle est vite retrouvé avec l’entame du titre phare de l’album : « Call of Fame ». Un piano ringard et une rythmique basique démarrent avant d’être rejoints par des violons synthétiques des plus kitsch. Nous sommes à deux doigts de sombrer dans la musique qui accompagnait la scène de gang-bang du film de boule de samedi dernier mais Brandon décide d’intervenir. Sa voix grave et suave prend l’ascendant et continue de renforcer le caractère kitsch à la limite du porno de ce titre, le propulsant du même coup dans la catégorie des titres de génies à l’humour sale assumé. Le tout ronronne en cœur avec l’artiste avant d’exploser dans un rythme disco dark flamboyant. Un miracle de kitsch, un diamant brut, une pure beauté glam rock/disco survolée par son interprète assumant enfin sa personnalité délurée, nous gratifiant même d’un solo agressif et chaud, coulant ses notes gluantes dans notre cou, faisant trembler notre corps de mille spasmes salaces.

L’EP se termine donc sur une belle promesse. Brandon nous gratifie de 5 titres intelligemment écrits et de 3 pépites qu’on a envie de réentendre peaufinées, gratifiée d’une production à la hauteur, donnant pleine conscience de la profondeur des arrangements brillants notre ami.

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