Biographie de The Clash - fin
En novembre 1980, sort Sandinista !, un triple album cette fois-ci pour lequel The Clash choisit de présenter tels quels tous les morceaux enregistrés en studio et de le vendre au prix d'un simple album, le groupe n'ayant pas baissé les bras dans sa lutte contre le mercantilisme de sa maison de disques CBS : celle-ci s'arrache les cheveux, la presse anglaise fait la fine bouche mais les critiques internationales sont excellentes (album de l'année dans la presse française) et, pour la première fois, The Clash vend plus de disques aux Etats Unis qu'en Angleterre, même si dans un premier temps les fans sont assez déconcertés par ce disque où le dub fait son apparition mais aussi le funk et le rap (The Magnificent Seven). Comme son titre l'indique, Sandinista ! met également encore plus en avant les positions politiques de Joe Strummer et le soutien du groupe à la cause sandiniste.
En 1982, le groupe sort son album le plus commercial, Combat Rock avec les imparables Should I Stay Or Should I Go ? (chanté par Mick Jones et repris en 1991 pour illustrer une campagne de pub Levi's) et Rock The Casbah qui resteront près de six mois dans les charts américains. Mais la crise est là et malgré un succès commercial croissant, les choses tournent au vinaigre entre les membres du groupe : Topper Headon est viré à cause de sa dépendance à l'héroïne et Mick Jones, accusé de " déviationnisme " par rapport à la ligne punk-rock du début, partira fonder Big Audio Dynamite.
En 1984, Joe Strummer et Paul Simonon continuent l'aventure de leur côté avec un dispensable et dernier album Cut The Crap mais la foi n'est plus là : le groupe n'y survit pas et splitte en 1985.
Visionnaire et courageux, The Clash a été le premier groupe à inclure reggae, rap et dub dans sa musique, devenant ainsi l'un des groupes de rock les plus importants des années 80.