Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le pianiste américain Uri Caine interprete Gustav Mahler

Urlicht/Primal Light, 1997 :

Le disque s'ouvre sur la célèbre marche funèbre de la cinquième symphonie. D'entrée, Uri Caine choisit de faire ressortir tout ce que cette musique doit à la tradition klezmer d'une part (superbe Dave Douglas à la trompette), aux marches militaires d'autre part (c'est aussi une des sources du jazz). On trouve sur ce disque une sorte de all-stars de la Downtown Scene : Joey Baron (dms), Mark Feldman (vln), Don Byron (cl), Dave Binney (sax), Arto Lindsay (voc), Josh Roseman (tb), Larry Gold (violoncelle)...

Le cantor juif Aaron Bensoussan se distingue également, notamment dans une formidable relecture du sixième poème du Chant de la terre : L'adieu. Par ailleurs la chanson de L'ivrogne au printemps devient une véritable chanson à boire qu'on se verrait bien chanter dans une taverne d'Europe centrale. Le disque offre en fait une sorte de grand zapping dans quelques oeuvres du compositeur (les symphonies n°1, 2 et 5, et des extraits des différents lieder écrits par Mahler), jouant sur différents niveaux : respect de la mélodie là, variation sous forme d'improvisation ailleurs.

On retrouve à la fois ce qui fait le charme de la musique de Mahler - le passé projeté dans la modernité - et ce qui fait celui de la Downtown Scene - l'art de la citation tous azimuts, sans jamais cessé d'être soi.

Les commentaires sont fermés.