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  • Pop music : Brandon Banal – Call of Fame

    banal.JPGQui est Brandon Banal ? Vous le connaissez peut-être sous les traits de cet énergumène jeune et arrogant qui n’hésite pas à démontrer la valeur d’artistes aussi primordiaux que Francky Vincent ou Muse. Alors pourquoi diable le Skeud, institution du bon goût et de l’exception artistique, se lance-t-il à l’écoute critique de l’opus présenté ici, en dehors des raisons amicales qui nous unissent à Brandon et de son petit cul légendaire ?

    Je vais être franc avec toi ami lecteur. J’en ai ma claque. Marre de ces jeunes cons qui ont l’outrecuidance que je n’ai pas eu, de venir la ramener et faire un disque qui reprendra la quintessence de leurs influences les plus diverses sans jamais amener quelque chose de nouveau sur le tapis. Marre de ces connards dont l’unique ambition est un jour de devenir le nouveau Yves Duteil ou Bob Dylan. Marre de ces drogués illettrés qui viennent nous dire ce qu’ils pensent avec le brio d’un élève de 4ème tentant avec peine d’expliquer à sa camarade de classe qu’il aime ses seins naissants et voudrait lui faire des choses dont lui-même n’a pas idée ou une idée disproportionnée puisque le monsieur du site pornographique est tout de même étrangement membré.

    Brandon Banal est bel et bien un de ceux-là (hormis la partie dédiée à l’illettrisme bien entendu). Alors pourquoi continuer à écouter son EP ? Eh bien parce que malgré tout cela, il m’est difficile d’arrêter l’écoute répétée de ces 5 titres. Un peu de la même manière qu’il arrive à nous convaincre que Muse est le plus grand groupe de rock de tous les temps, Brandon Banal parvient à nous replonger dans les chansons d’amour torturées et dans une pop rock mille fois entendue.

    La faute à une personnalité débordante tout d’abord. C’est bien simple, y en a partout ici. Banal n’est pas un de ces faux torturés qui tentent de se faire les veines à la cuillère à café. Si ça souffrance n’a rien d’exceptionnel, sa manière de la traiter n’a en revanche rien de banal justement. Malgré les poses lascives et faussement sérieuses que prend Brandon dans les photos qui accompagnent son EP, un mélange d’humour, de légèreté et de finesse parvient à nous faire accrocher dès l’entame de match. « The Jungle » démarre sur des bases pop connues et entendues des milliers de fois. Mais dès les premières notes de chant et cette basse funky, on se retrouve propulsé aux bonnes heures des Supertramp et consorts. Les arrangements sont d’une belle profondeur et la mélodie intelligente.

    Le tout s’emballe rapidement dans une pop acidulée pianistique caractéristique du rock glam anglais des années 70-80. Mais la voix et les mots de Brandon rendent l’ensemble cohérent et digérable. Force est de constater que d’entrée de jeux, les idées fusent et que Banal est parvenu à les articuler de manière intelligente et cohérente dans cette jungle aux couleurs fluo.